RFFA: Un projet équitable et nécessaire
Dans le cadre des votations fédérales du 19 mai 2019, je prenais position, dans les colonnes de La Liberté, en faveur du projet de réforme fiscale et de financement de l'AVS (RFFA).

Le 19 mai, nous voterons sur la RFFA, réforme fiscale cumulée d'un renforcement de l'AVS. Il s'agit d'abandonner les statuts fiscaux spéciaux dont bénéficient certaines multinationales. Parallèlement, le projet diminue globalement l'impôt sur le bénéfice des personnes morales et introduit de nouvelles déductions, qui visent en particulier à favoriser l'innovation. Au final, les entreprises - PME ou multinationales - seront toutes imposées de la même manière.
Conjointement, le projet prévoit de renforcer l'AVS. La Confédération paiera dorénavant 800 millions de francs de plus par année pour l'AVS. Les employeurs et employés participeront aussi, avec une augmentation de leur cotisation AVS de 0,15% chacun.
Une réforme de l'AVS restera indispensable, mais c'est un coup de pouce bienvenu pour pérenniser cette oeuvre sociale.
Sans RFFA, la réforme de l'AVS passera par une augmentation plus importante de la TVA, qui touche les habitants indépendamment de leurs revenus et diminue le pouvoir d'achat des plus modestes.
La RFFA est nécessaire. C'est le fruit d'un consensus qui ménage au mieux tous les intérêts à protéger. A nous de décider le 19 mai: préférons-nous privilégier une poignée de société et faire une réforme de l'AVS dans l'urgence, ou préférons-nous une imposition égalitaire des entreprises et une réforme de l'AVS réfléchie, financée par les citoyens selon leurs revenus?
Je voterai oui à une imposition plus juste et à une prévoyance vieillesse renforcée et solidaire.
Courrier de lecteur paru dans le quotidien La Liberté du 7 mai 2019.