Le compromis est une force
Dans un courrier de lecteur, je revenais sur la législature fédérale 2015-2019, qui a démontré que la réussite des réformes passait inévitablement par le compromis.

Le 1er août 2015, à l'occasion de son discours présidentiel, Simonetta Sommaruga déclarait "dans notre démocratie directe, le compromis est un signe de force, et non de faiblesse" en citant la nécessité de pérenniser l'AVS et les assurances sociales, l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatiques et l'importance essentielles des relations avec l'Union européenne.
Quatre ans plus tard, et malgré ces bonnes paroles, force est de constater que nous avons perdu une législature. Dans tous les domaines cités, nous attendons toujours les réformes.
La polarisation du parlement, tiraillé entre la gauche et la droite, a tué la culture du compromis.
La révision de la loi sur le CO2 au Conseil national en est l'exemple parfait: alors que la droite, majoritaire, a vidé la loi de sa substance, la gauche a profité de son rôle minoritaire pour défendre des revendications idéologiques déséquilibrées et pour refuser toute discussion.
La seule réforme nécessaire qui a abouti est celle de la fiscalité des entreprises, fruit d'un compromis au Conseil des Etats. Ceci grâce au travail des élus PDC, parti le mieux représenté dans la Chambre des cantons et qui a su réunir une majorité.
Une nouvelle législature va commencer. Les défis sont les mêmes et nous voulons des solutions. Lors des élections fédérales à venir, soyons réalistes et choisissons la voie du compromis. Pour des actes plutôt que des confrontations stériles.
Courrier de lecteur paru dans le quotidien La Liberté du 24 août 2019.